Odeurs de soufre - Suprême NTM.mp3

[00:00.000] 作词 : JoeyStarr/Kool Shen/DJ Spank
[00:01.000] 作曲 : JoeyStarr/Jaeyez
[00:22.660]Réagissez à tout prix, vous ne sentez pas l'odeur du souffre?
[00:25.100]C'est le souffle de l'individualisme, moi ça me rend ouf!
[00:27.870]Y'a rien à faire, le fardeau pour l'homme a toujours été lourd.
[00:30.830]Quelle que soit l'époque, la misère n'a pas de beaux jours.
[00:33.760]Elle a toujours été là dans des conjonctures similaires.
[00:36.560]Nichée aux mêmes endroits à toute époque, elle est millénaire.
[00:39.310]Ne serait-il pas temps qu'on mette fin à ce règne?
[00:41.790]Il est temps de voir plus loin pour ceux que la vie malmène.
[00:44.530]Le politicard se dit sur le terrain, c'est bien!
[00:47.420]Mais bien trop loin, gros roublard, du vrai quotidien!
[00:49.970]Pour eux y'a pas le feux, c'est pas comme d'autres qui vivent dans l'attente.
[00:52.720]Putain! Mais qui a mis cette la misère sur cette longue liste d'attente?
[00:55.930]Personne n'avait le droit, faut interdire la misère
[00:58.340]À tout prix, prendre parti, se débarrasser de l'hypocrisie.
[01:01.130]C'est pas gagné, surtout avant les étrennes.
[01:03.290]On préfère attendre qu'il gèle, désensibilisés parce que c'est pas notre problème.
[01:06.690]J'ai pas de mots savant pour exprimer ce que ça sent, ce que je ressens.
[01:10.190]Mais les gens savent, sont forcément au courant.
[01:34.160]Il y a bien longtemps que je ne demande plus
[01:36.560]Ce que l'état pourra faire le jour où le nombre d'exclus
[01:39.330]Deviendra si lourd, que même dans le 16ème
[01:43.240]Les trottoirs finiront par avoir mauvaise haleine.
[01:46.240]Cela dit, dormez tranquilles.
[01:48.620]L'hiver sera rude, ils seront moins nombreux en avril
[01:51.470]Et puis de toute façon, depuis quand les gouvernements
[01:54.380]S'occupent-ils des gens qui meurent?
[01:56.500]C'est pas l'heure, non! L'heure est au redressement de leur France.
[01:59.740]Même le ventre vide, il faut que tu y penses!
[02:02.300]Chaque jour, boy, dans le béton des tours,
[02:04.870]Pour ceux qui ont la chance d'avoir quatre murs autour d'eux.
[02:08.360]Mais qu'est-ce qu'on attend pour foutre le feu?
[02:11.370]Juste d'être un peu plus nombreux
[02:13.570]Car y'a beaucoup plus de oufs, que d'odeurs de bouffe
[02:15.730]Dans les quartiers de ceux qui souffrent y'a comme une odeur de souffre.
[02:40.800]T'as vu les Français se bouchent le nez face à l'urgence qui émane
[02:43.830]Du pourrissoir que sont les banlieues autour de Panama
[02:46.600]Et d'ailleurs c'est normal les gens n'ont pris que du macadam dans la tronche.
[02:49.920]Attachant plus d'importance à leurs petites bronches,
[02:52.430]Endommagées par leur pollution, leur progrès élitiste.
[02:55.240]C'est comme d'attendre une catastrophe pour qu'elle s'accomplisse,
[02:57.640]Pas de solution donnée, mon plafond reste ton plancher.
[03:00.710]C'est ce que tu liras dans les yeux de ceux qui n'ont pas où crecher.
[03:03.660]Y'a comme une grosse odeur de souffre et moi ça me rend ouf.
[03:05.980]Y'a comme une grosse odeur de souffre et puis y'a plein de gens qui souffrent
[03:08.760]Y'a aussi comme un vent de mépris et ça tout le monde le sait aussi.
[03:11.690]On s'enlise salement, ce qui est sûr, c'est que c'est pas fini.
[03:15.270]